Le Plessis-Belleville est situé à 40 km au Nord-Est de Paris au croisement de la R.N. 2(ancienne voie royale) et de la D330 Meaux-Senlis (ancienne voie romaine ).

Beauvais est situé à 72 km, Compiègne à 44 km, Soissons à 55 km. Le Plessis-Belleville est placé à égale distance et à un peu moins de 20km de Meaux, Senlis et Crépy-en-Valois.

Elle est desservie par la ligne SNCF Paris/ Laon et dispose d’un aérodrome. Son altitude s’élève entre 94m et 122m.


La population du Plessis-Belleville s’élève à 3888 habitants en 2021 (INSEE).


La commune fait partie du Canton de Nanteuil le Haudouin, de l’arrondissement de Senlis, du département de l’Oise (Chef-lieu: Beauvais) de la région Picardie (Chef-lieu: Amiens).

Au carrefour de l’Histoire

Très tôt notre village fut le témoin direct des grands mouvements de l’histoire. En effet des l’époque gallo-romaine une voie le desservait sur l’axe Meaux – Senlis. Le nom même de « Plessis » pourrait être rapproché du mot palissade (Typonomie) et ainsi attribuer la présence d’un village palissé dès cette époque. Sa situation géographique, sur le plateau entre Oise et Marne et au carrefour de la voie royale Paris-Soissons et l’ancienne voie gallo-romaine le plaçait déjà à un véritable lieu d’influences : la cure St-Jean Baptiste dépendait du prieuré de St-Christophe en Halatte, la terre du Plessis du Seigneur d’Ermenonville mais certains fiefs, tels que celui de Belleville, faisaient partie de la châtellenie d’Oissery.

Par ailleurs, notre village constituait une étape sur la route Paris-Soissons grâce à l’auberge relais de poste de la Malnoury dont le lieu-dit se trouve toujours au croisement du CD 100 et de la RN 2 et dont la réputation serait due à la qualité médiocre des repas servis dans l’ancienne auberge.

Travail des champs et dentelles

Tandis que les hommes étaient occupés aux travaux des champs, les femmes, elles, confectionnaient des dentelles et des « blondes » (dentelles de soie) qu’elles écoulaient soit sur Chantilly, soit sur Dammartin-en-Goële.

Les loups ?

La vie était extrêmement rude puisqu’au 15e siècle dans notre région les loups étaient encore si nombreux qu’ils entraient par bandes en plein jour dans les villages et y attaquaient les passants.

Pillage

Notre commune eût également à souffrir des guerres civiles, notamment les guerres de religion :le 22 mars 1592, le Seigneur de Monthyon Pierre de Brie, surnommé Basse-Maison, attaqua le Plessis le pilla et détruisit l’église où s’étaient réfugiés les habitants; ceux-ci durent regagner leurs maisons dépouillés de tout y compris de leurs vêtements.

Château extraordinaire

C‘est au début du dix-septième siècle, de 1610 a 1619, qu’eût lieu l’évènement qui allait marquer I’histoire de notre commune pendant deux siècles:

la construction d’un magnifique château par Henri de Guénégaud, marquis de Plessis-Belleville, dit Du Plessis-Guénégaud Financier français (1, v. 1609 – Paris, 1676).

Trésorier de la Reine Marie de Médicis et grand Réformateur de la monnaie en France. Devenu, en 1643, secrétaire d’État à la Maison du roi, il tomba en disgrâce en 1669 et fut remplacé par Colbert

Plessis comment ?

Dès lors notre commune prit successivement le nom des propriétaires les plus célèbres du château et Plessis-Belle-ville se transforma en Plessis Cuénégaud,…Plessis-d’ Alègre,… Plessis-Pontchartrain et Plessis-Conti… pour retrouver au siècle dernier, après la destruction du château, l’ancien vocable de Le Plessis-Belleville.


Au début du 18e siècle Jérome Phélipeaux, comte de Pontchartrain et Secrétaire d’état à la Marine acheta donc le château à M.d’Alègre. Sa femme, la comtesse de Pontchartrain consacra toute son activité et ses ressources à l’entretien du château et à l’embellissement du parc, ou travaillaient plus de 100 domestiques.


Visible de loin et réalisé d’après les dessins du célèbre architecte Mansard, le château du Plessis-Pontchartrain, présentait, comme celui des Tuileries, une longue façade percée de deux rangs de fenêtres, composée de deux pavillons à ses extrémités et d’un dôme au milieu. Sa décoration intérieure était remarquable notamment les lambris et plafonds de Lebrun.

Le parc de 70 hectares contenait des arbres prodigieux, un petit lac, des bassins d’eaux vives et jaillissantes, une orangerie, des serres, des parterres, des bocages, des pelouses verdoyantes peuplées de statues « . l’historien ajoute que les besoins énormes en eau du château et de son parc posaient un problème aigu à résoudre seulement par le creusement d’un « puits profond à manège ».

Au dix-huitième siècle les propriétaires du château s’intéressèrent également à leur commune. C’est ainsi que le Prince de Conti fit paver les rues du Plessis et construire une route jusqu’en Seine et Marne à tel point que vers 1800 notre commune était renommée dans la région pour le bel état de ses rues.

Quant à M. Brodelet, dernier propriétaire du château, il encouragea les progrès de l’agriculture et de l’élevage, faisant venir notamment d’Espagne en 1795 des brebis et des béliers pour améliorer les troupeaux.

Une bonne rencontre ?

De cette époque date le lieu-dit » la Bonne Rencontre » au carrefour des R.N.2 et 330; les historiens nous rapportent en effet que les deux princes de Condé à Chantilly et de Conti au Plessis, qui étaient cousins, étaient brouillés et ne se parlaient plus depuis longtemps; hors il arriva qu’un jour de chasse à courre, les deux cerfs, l’un chassé par le Prince de Conté, l’autre par le Prince de Conti furent mis à mort au même moment et juste à l’endroit actuel du carrefour qui se trouvait à la limite des deux domaines : ce fut l’occasion pour les deux princes de se réconcilier et d’appeler ce lieu « la Bonne Rencontre ».
C’est en 1812 que le château fut entièrement détruit et le parc transformé en terres labourables. Les fermes, elles, furent vendues par M. Brodelet au duc de Cambacéres.

L‘ensemble de la population se consacrait donc au début du siècle dernier aux travaux agricoles. Déjà les toits de chaume avaient entièrement disparu de la commune et certaines maisons en pierre de taille et maçonnerie attestaient de l’aisance de plusieurs fermiers.

Il est intéressant de noter qu’il y à 150 ans notre commune était rattachée à la fois au Valois par le canton de Nanteuil, au Multien par le diocèse et les élections (Meaux) et enfin au Parisis par l’administration faite directement de la capitale.

19è siècle: le Plessis-Belleville s’industrialise

Les activités para-agricoles – distillerie d’alcool, teillage de lin ont marquées le début du siècle dernier. Ensuite le stockage de céréales, la conserverie de légumes, la coopérative fruitière – et l’industrie mécanique – d’abord véhicules agraires puis en 1952 les pelles hydrauliques Poclain ont apporté au village d’alors un dynamisme spectaculaire.

Le nom de Poclain, connu dans le monde entier, était celui du lieu-dit l’enclos de Poclain et il résulterait de la contraction des termes « Poche à lin ».

L’explosion démographique

Cette situation au croisement de grandes voies de communication et au carrefour de plusieurs régions naturelles et le chemin de fer et l’épopée industrielle de Poclain va favoriser le développement de notre commune. De 360 habitants en 1891 à 474 dans les années trente le Plessis-Belleville passe en 1961 à 1016 pour dépasser vraisemblablement plus de 3090 au dernier recensement !

Ouverture vers le monde

La nouvelle expansion du Plessis du cette, fois à la proximité de l’aéroport de Roissy-en-France, d’une voie rapide a modifié le profil d’une nouvelle population venant des villes, des régions, de l’Europe et du monde.

Aujourd’hui des enjeux majeurs se posent, intégrer et assimiler des nouvelles populations en gardant les valeurs identitaires qui ont forgé l’âme des habitants de la cité, c’est le grand défi des prochaines années.

Dans le parc de la mairie du Plessis-Belleville vous pouvez imaginer ce que fut le fastueux château Renaissance en admirant les anciens fossés.

Seule structure en place et d’époque un magnifique pont à deux arches enjambant les douves sèches. Bâti de 1610 à 1619, par Henri de Guénégaud le surintendant de la Reine Marie de Médicis l’édifice il fut démantelé au début du 18ème siècle et transformé en carrière à pierre.

Autre trace, les anciennes écuries du château visibles à l’Ouest du parc et occupées actuellement par une ferme.
Seul repère de l’ancien jardin Renaissance, la demi-lune dite de la « Garenne Bachus » boqueteau visible à l’horizon et situant sa limite aux frontières de la Seine et Marne. De celui-ci, nous pouvons encore admirer quelques statues placés aujourd’hui devant la mairie. Pièce remarquable, cette statue de femme décapitée au fin voilage de pierre.


Visite libre du parc pendant les heures d’ouverture de la mairie.

Photos anciennes de la commune du Plessis-Belleville

Les personnalités du Plessis-Belleville